La Mutualité Française s’étonne de certaines préconisations de la note du Conseil d’analyse économique « refonder l’assurance maladie »

La note des membres du Conseil d’analyse économique présentée au Premier ministre le 6 mars, « Refonder l’assurance maladie », met en lumière un certain nombre d’axes d’amélioration du système de santé.

Le Conseil d’analyse économique pointe à juste titre le besoin d’un meilleur pilotage des dépenses de santé et préconise pour ce faire « une contractualisation [des complémentaires] avec les offreurs de soins ». « Cette préconisation va dans le sens des demandes  répétées de la Mutualité Française » souligne Etienne Caniard.

En dénonçant la « liberté tarifaire » du secteur 2 et de « certains biens médicaux, notamment l’optique », comme source principale de l’aggravation du renoncement aux soins, les membres du Conseil d’analyse économique confortent également la Mutualité Française dans sa demande, récurrente, de mise en place d’une réelle maîtrise des tarifs.

Néanmoins Étienne Caniard, Président de la Mutualité Française, « s’étonne de plusieurs préconisations qui pourraient aggraver certains déséquilibres actuels du système de santé ».

En effet, les auteurs du rapport préconisent de couvrir à 100% les soins hospitaliers ce qui risque de générer « un appel d’air » vers les hôpitaux, coûteux et contraire à une bonne prise en charge des patients, alors même que l’ensemble des observateurs du système de santé s’accordent à dire :

  • que la France se caractérise par un taux d’hospitalisation beaucoup plus important que celui existant au sein de pays comparables (30% d’hospitalisations en plus par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE) ;
  • que l’offre de premier recours doit être développée en créant de véritables parcours de soins conformément aux objectifs définis par la Stratégie nationale de santé.

Enfin, souhaiter une concurrence accrue entre des complémentaires offrant des contrats au contenu administré offrirait peu d’intérêt, notamment parce qu’elle ne contribuerait ni à l’organisation du parcours de soins des patients, ni à la régulation de l’offre.

« C’est au contraire une meilleure organisation du marché des complémentaires, par le biais d’un contrat solidaire et responsable rénové vers laquelle les pouvoirs publics doivent tendre » indique
Étienne Caniard appelant à « des propositions novatrices des pouvoirs publics sur la base d’un débat associant l’ensemble des acteurs ».

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