Particulièrement présent dans le débat public ces dernières années, le phénomène du burn-out représente aujourd’hui un véritable sujet de santé publique. Actuellement, en France, environ 3 millions de personnes sont touchées de près ou de loin par l’épuisement professionnel. Face à ces chiffres en augmentation constante, il devient urgent d’agir.
Le burn-out, une maladie bien réelle
Le burn-out ou « épuisement professionnel » est un état d’épuisement physique et mental dû à des facteurs psychosociaux dans l’environnement professionnel. Les personnes qui en souffrent sont alors confrontés à un stress chronique quotidien, et à différentes émotions : un sentiment de vide intérieur (dépersonnalisation, perte de sensibilité, perte de liens avec l’entourage…), le sentiment d’échec professionnel (attentes trop élevées, perte de confiance) et enfin, l’épuisement émotionnel qui se répercute dans la vie personnelle de la personne concernée.
Depuis quelques années, on voit même apparaître un nouveau mode de dépression professionnelle : le « bore out ». Le « syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui » représente l’inverse du burn-out mais se traduit par les mêmes symptômes : démotivation, anxiété, perte de sens…
Reconnue par les scientifiques dans les années 70 comme une maladie réelle, elle a cependant été rejetée comme telle par l’Assemblée nationale en Février dernier en séance publique. Malgré l’accord sur la prévention du stress au travail apparu en 2008, on compte encore aujourd’hui entre 200 000 et 500 000 personnes atteintes de burn-out en France.