Mut’Info Bretagne #24

Santé mentale des jeunes : pour une culture de la fraternité

Pour introduire cette newsletter consacrée à la santé mentale, je ne reviendrai pas sur l’excellente étude du CESER de Bretagne intitulée « Il faut toute une région pour favoriser le bien-être des jeunes en Bretagne – Promouvoir la santé mentale avec elles et avec eux ». Je vous invite juste à lire avec attention le rapport complet ou sa synthèse, si vous ne l’avez pas déjà fait. Vous pouvez aussi prendre connaissance de l’ensemble des actions de prévention menées par l’équipe de la Mutualité Française Bretagne avec entre autres l’animation des collectifs de prévention du suicide des jeunes et le développement du programme « Ma santé mentale, on en parle ». Toujours à propos du rapport du CESER, je vous propose également de découvrir la très belle exposition réalisée par de jeunes artistes bretons. Il y a fort à parier que les illustrations susciteront le débat tant auprès des jeunes que des acteurs de terrain ou bien encore des élus locaux et décideurs en santé. Et c’est tant mieux car c’est le but recherché : mobiliser toute la société pour faire de la santé mentale des jeunes une grande priorité régionale. La santé mentale est en effet l’affaire de toutes et tous et se préoccuper du bien-être des jeunes c’est investir dans l’avenir et le développement durable de la Bretagne.

Au-delà de toutes les préconisations qui sont formulées par les membres du CESER pour favoriser l’épanouissement des enfants et des jeunes en Bretagne, je me dis qu’appeler à davantage de fraternité constitue un objectif transversal. Lorsqu’on propose d’agir sur les facteurs individuels en renforçant par exemple les compétences psycho-sociales dès le plus jeune âge, on ne dit rien d’autre que cultiver le goût des autres favorise une bonne santé mentale. Lorsqu’on suggère d’agir sur les facteurs sociétaux dont les facteurs politiques et qu’on s’arrête sur l’approche communautaire en santé mentale, nous en appelons à la fraternité, les principaux leviers de cette démarche étant l’entraide, la réciprocité, les liens, le soutien, la participation, le pouvoir d’agir, etc. Lorsqu’on évoque le défi politique et sociétal et qu’on souligne l’importance de soutenir l’engagement collectif des jeunes, nous mettons l’accent sur l’intérêt de s’intéresser à l’humanité de l’autre et nous encourageons à agir de manière fraternelle les uns avec les autres.  Finalement pour que les jeunes aillent bien, il importe de renouer avec le commun. Et parce que la fraternité s’apprend, développons une culture de la fraternité, à l’école, au travail, dans les quartiers. Nous n’irons que mieux.

 

Fabienne Colas

Présidente de la Mutualité Française Bretagne