Les propositions de la Mutualité Française et du pacte du pouvoir de vivre pour l’Europe

Entre le 6 et le 9 juin prochains, les citoyens de l’Union Européenne seront appelés aux urnes pour élire leurs représentants au Parlement européen. En France métropolitaine, les élections auront lieu le 9 juin. Dans le contexte actuel que nous connaissons d’instabilité sociale, économique et géopolitique, cette élection représente un moment crucial pour l’avenir.

La Mutualité Française, fidèle à son histoire et à ses valeurs, s’engage pour que la question européenne soit présente au sein du mouvement mutualiste. Nous plaidons, par nos activités et notre raison d’être, pour une Europe au visage humain où la dimension sociale occupe une place aussi importante que les questions financières. Nous plaidons également pour une Europe dont la manière d’entreprendre n’est pas entièrement confiée aux marchés de capitaux, mais où l’économie sociale et solidaire est pleinement reconnue.

Avec le pacte du pouvoir de vivre, nous formulons 61 propositions pour une Europe qui protège, qui accompagne et qui partage. Nous agissons ainsi contre les idées qui promeuvent le repli, l’exclusion et la résignation défendues par l’extrême droite.

Le dérèglement climatique nous oblige. Le Pacte Vert doit désormais se concrétiser pour protéger les Européens des impacts des bouleversements écologiques. Ceci implique un accompagnement massif des citoyens, des entreprises, des territoires, et donc des moyens financiers accrus et ciblés pour que le surcoût de la transition ne pèse pas sur les plus modestes.

Nous appelons à une politique européenne de lutte contre la pauvreté. Cela doit passer par la lutte contre le mal-logement. En Europe, 64 millions de personnes consacrent une part trop importante de leurs ressources à leur logement, 19 millions de personnes vivent dans des logements dégradés, et 895 000 personnes au moins sont sans-abri. Le Pacte du pouvoir de vivre porte la nécessité de soutenir activement la production de logements abordables grâce à un plan d’investissement ambitieux.

Enfin, nous affirmons que les organisations à but non lucratif, et en particulier les acteurs de l’ESS, sont des acteurs majeurs de l’accès aux droits et de l’accompagnement des personnes. Les 2,8 millions d’entreprises et d’organisations de l’ESS pourvoient 13,6 millions d’emplois payés. L’Union européenne ne reconnaît pas pleinement ces organisations, limitant ainsi leur portée d’action et leur développement. Le Pacte du Pouvoir de Vivre demande à ce que les organisations de l’ESS soient pleinement reconnues par le droit européen pour qu’elles puissent poursuivre et pérenniser leur engagement en faveur des solidarités.