Un atelier sur-mesure autour du radon dans le cadre d’un partenariat avec une collectivité territoriale

La Mutualité Française Bretagne organise tout au long de l’année des ateliers autour de la santé-environnement. L’objectif est de sensibiliser le grand public aux enjeux relatifs à la qualité de l’air intérieur et à l’alimentation. En octobre 2023, la ville d’Auray a accueilli un de ces ateliers. Échanges avec Nolwenn Calvez (chargée de mission Contrat Local de Santé de Auray Quiberon Territoire Atlantique) et Marine Le Grognec (chargée de prévention à la MFB).

Dans quel cadre a été mis en place ce partenariat entre la MFB et la communauté de communes Auray Quiberon Territoire Atlantique (AQTA) ?

Nolwenn : Depuis janvier 2022, l’AQTA travaille sur l’élaboration d’un Contrat Local de Santé (CLS) avec six grands axes stratégiques. Le quatrième d’entre eux a pour objectif de développer des environnements favorables à la santé avec l’une des actions suivantes : élaborer un programme de sensibilisation au sujet du radon et de la qualité de l’air intérieur. Il y a 6 mois nous avons été sollicités par la Mutualité Française Bretagne (MFB) et l’association Réseau ECO-HABITAT pour mettre en place un nouvel atelier expérimental autour du radon.

En quoi consiste l’action qui a été mise en place ? Quel est l’objectif ?

Marine : Il s’agit d’un atelier de sensibilisation à la qualité de l’air intérieur et l’impact qu’il peut avoir sur la santé. À Auray, nous avons décidé de mettre l’accent sur la question du Radon avec l’association Réseau ECO HABITAT qui œuvre pour des bâtiments sains et durables. Le radon est un gaz radioactif naturel inodore, incolore et inerte, particulièrement présent en Bretagne. Il provient des sous-sols et remonte dans les logements puis reste en suspension dans l’air. Nous nous sommes essentiellement intéressés à la Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC), car c’est cet outil qui permet de réduire l’impact du radon, avec des clés pour un bon entretien et une bonne utilisation de sa VMC.

Quel intérêt avez-vous trouvé à travailler avec la MFB ?

Nolwenn : Cela nous a permis de nous lancer sur cette thématique sur le territoire. C’est un premier pas pour l’action que l’on va déployer sur ce sujet dans les prochaines années. Cela a également permis aux collègues de l’AQTA d’appréhender le sujet.

Comment pensez-vous que l’on peut faire changer les comportements ?

Marine : Il faut rester sur une approche non culpabilisante. Dire aux individus d’y aller petit à petit en commençant par une petite chose qui leur semble accessible. Proposer des ateliers de fabrication permet également de mettre les participants directement dans l’action. Le format petit groupe quant à lui facilite la discussion et la prise de parole.

Comment notre environnement intérieur peut avoir un impact sur notre santé ?

Marine : L’air intérieur est 2 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur. Il est important de prendre conscience que la multitude de substances que l’on peut trouver dans les produits du quotidien peut avoir un impact sur notre santé.

Avez-vous quelques conseils simples à mettre en œuvre ? 

  • Aérer son logement : deux fois par jour, 5 à 10 minutes, fenêtre bien grande ouverte.
  • Limiter les produits ménagers utilisés et privilégier les produits naturels et sans danger (savon noir, vinaigre blanc, bicarbonate de soude, pierre d’argile, savon de Marseille…)
  • Ne pas être quotidiennement dans la désinfection.
  • Laisser sa VMC fonctionner en continu et entretenir les grilles d’aération