Depuis le début de cette crise sanitaire, les inégalités de genre sont fortement constatées. En effet, les femmes ont été davantage touchées que les hommes par les conséquences de la pandémie.
C’est le constat réalisé par l’avis du CESE (Conseil Economique Social et Environnemental) de mars 2021, et de la conférence MutElles (réseau des femmes en Mutualité) qui s’est déroulée en octobre dernier.
Dans son avis « Crise sanitaire et inégalités de genre », le CESE indique que les femmes ont plus renoncé aux soins que les hommes, pendant le confinement mais aussi après (64% versus 53%). Elles ont également rencontré davantage de difficultés à accéder aux droits sexuels et reproductifs, elles ont connu une montée très forte de l’anxiété, sans parler de la très nette augmentation des violences faites à leur encontre.
La crise sanitaire a révélé les inégalités femmes/hommes, et généré dans certains cas un véritable recul du droit des femmes. Le CESE a ainsi établi 18 préconisations pour améliorer la condition des femmes, en matière de droits, de vie professionnelle et d’épanouissement personnel. Pour consulter la synthèse de l’avis
Le réseau MutElles s’est emparé de ces questions lors des journées de rentrée de la Mutualité Française d’octobre dernier, et a souhaité mettre en avant les initiatives mutualistes qui ont vocation à réduire ces inégalités.
Dans le cadre du plan de relance de prévention et de retours aux soins préconisé par le CESE, la Mutualité a sollicité le Dr Odile Bagot, gynécologue-obstétricienne. Cette dernière a réalisé plusieurs outils, par exemple sur le « B.A.BA des règles », ou encore « la ménopause en 10 questions ». Ces outils sont à destination des groupements mutualistes.
Autre perspective concernant les violences faites aux femmes : le Dr Gilles Lazimi, médecin généraliste, a proposé de sensibiliser et de former les professionnels des établissements mutualistes à la détection de ces violences. Une première journée de sensibilisation doit être organisée prochainement.
La Mutualité Française se donne enfin 2 objectifs principaux :
- Rappeler l’engagement mutualiste dans la défense des femmes à disposer librement de leur corps, et à le revendiquer,
- Accompagner les acteurs de terrain engagés dans l’accès aux soins de nos concitoyens, notamment au plus près des publics qui en sont éloignés. C’est d’ailleurs tout le sens du partenariat signé lors de ces journées de rentrée avec Banlieues Santé, association dont l’objectif est de lutter contre les inégalités sociales de santé.