Régine Roué, élue au Conseil Régional de Bretagne
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Le 7 avril dernier, le Conseil régional de Bretagne a validé le plan de lutte contre la misère et la précarité. Objectif : lutter contre une pauvreté qui s’accroît, en facilitant l’accès des plus démunis aux services essentiels auxquels ils ont tous droit. Un des volets de ce plan porte sur la précarité alimentaire.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Régine Roué élue au Conseil régional depuis juillet 2021, c’est pour moi un premier mandat. Je suis originaire et résidente du Finistère. Professionnellement, je suis chargée de mission numérique dans un quartier prioritaire brestois, avec l’objectif de démocratiser le numérique pour les personnes qui en sont éloignées.
Pouvez-vous présenter le plan de refus de la misère et de la précarité qui avait été annoncé par le Conseil régional de Bretagne début 2022 ?
Le plan comporte 57 engagements à mettre en œuvre d’ici la fin du mandat. Il fera chaque année l’objet d’une évaluation et d’un compte-rendu. Le plan a été adopté en avril dernier par les élus du Conseil régional de Bretagne. Il reflète une volonté forte de l’institution régionale d’agir contre la précarité. Ce plan a vocation à être décliné au sein de toutes nos politiques publiques et sera élaboré en lien étroit avec l’ensemble des acteurs (institutionnels, associatifs) investis sur le terrain mais aussi avec les personnes elles-mêmes concernées. Le plan porte sur les sept droits essentiels de la personne : l’alimentation, le logement, la mobilité, la formation, la culture/les loisirs/le sport, la santé, l’accès aux droits et aux services/le numérique.
Quid du volet alimentation de ce plan ?
Depuis 2020, la Région a souhaité contractualiser avec la Préfecture de Région autour notamment de la précarité alimentaire. Nous apportons, dans ce cadre, un soutien financier aux principaux réseaux d’aide alimentaire en ayant une attention particulière aux projets portés dans les zones peu dotées de distribution de l’aide alimentaire, et nous encouragerons les démarches d’aller vers les publics isolés. Par ailleurs nous venons soutenir les projets d’investissement, que ce soit l’achat d’un véhicule peu polluant où l’amélioration des locaux pour rendre meilleures les conditions d’accueil des bénéficiaires et des bénévoles.
Qui sont les personnes visées à travers le volet alimentation ?
Nous ciblons tout particulièrement les jeunes et les familles monoparentales car ce sont les plus concernés par la précarité.
Nous travaillons en lien étroit avec le commissaire à la lutte contre la pauvreté et dans ce cadre, nous avons mis en place un groupe de travail restreint qui réunit régulièrement les principaux réseaux de l’aide alimentaire mais aussi l’association bretonne des entreprises de l’agroalimentaire, le réseau Andès et l’association Solaal.
Quelles sont les prochaines étapes du plan ?
Nous travaillons actuellement à la mise en place des premiers engagements autour de l’alimentation, mais aussi de l’accès à la culture pour les personnes éloignées. Des actions autour de la mobilité inclusive seront également engagées dès cette année.
Concernant le volet santé, ma collègue Delphine Alexandre mène aujourd’hui un travail pour une présentation d’une feuille de route au cours de cette année 2023. Une attention toute particulière sera portée pour les personnes les plus précaires.