À quelques semaines des Jeux Olympiques et Paralympiques, la Mutualité Française publie son observatoire du Sport-Santé. Engagée depuis longtemps dans la promotion de l’activité physique et le Sport-Santé, et face à l’enjeu de santé publique que représente la sédentarité, la Mutualité Française dresse un panorama de l’activité physique en France et formule des propositions pour mettre le sport au service de la santé de toutes et tous.
La pratique sportive des Françaises et des Français
61% des Français déclarent pratiquer du sport au moins une fois par semaine, mais une proportion significative (30%) ne pratique jamais ou presque (moins d’une fois par mois) la moindre activité sportive, y compris modérée.
La pratique est largement liée au territoire et à la région où l’on habite. On enregistre ainsi des écarts de près de 20 points entre les régions les plus sportives et celles qui le sont le moins.
Avec 64 % de Bretonnes et de Bretons pratiquant du sport ou une activité physique au moins une fois par semaine, la Bretagne est la troisième région la plus sportive de France derrière les régions PACA (71%) et Pays de la Loire (65%).
Les Français sont convaincus des bénéfices du sport sur la santé : 93 % pensent que pratiquer régulièrement du sport est important pour rester en bonne santé. Rester en bonne santé est d’ailleurs, de loin, la principale motivation des Français pour pratiquer du sport avec 71 % de citations. Son corollaire – améliorer sa condition physique – arrive en 2ème position avec 51 % de citations, devant le besoin de se détendre ou d’évacuer son stress (38 %) et l’envie de perdre du poids (34 %)
Lutter contre l’inactivité physique et la sédentarité : une urgence de santé publique
L’inactivité physique et la sédentarité sont responsables annuellement du décès de 40 000 à 50 000 personnes. Et le coût social de l’inactivité physique est énorme : il a été estimé à 140 milliards d’euros par an.
Les récentes données de l’OMS révèlent que la sédentarité est désormais l’un des principaux facteurs de risque de mortalité liée aux maladies non transmissibles, surpassant même le tabagisme. Les personnes ayant une activité physique insuffisante ont un risque de décès majoré de 20 % à 30 % par rapport à celles qui sont suffisamment actives.
La situation des enfants et des adolescents est également préoccupante. Seul 1 enfant sur 10 respecte les recommandations de l’OMS de pratiquer plus d’une heure d’activité physique par jour. En France, cette situation est exacerbée chez les adolescents, plaçant le pays en 119ème position sur 146 en termes d’activité physique.
Des solutions existent
Convaincue du rôle et de l’intérêt des Maisons Sport Santé (MSS) qui accueillent les patients, la Mutualité Française propose de les développer et pérenniser leurs financements. En effet, elles souffrent d’une hétérogénéité de leurs budgets et d’une mauvaise répartition sur le territoire et sont mal connues par les Français.
L’Activité Physique Adaptée (APA) doit aussi être davantage mise en avant. Moins d’un Français sur deux connaît ce dispositif et seulement un sur dix en a reçu une prescription. Pour inciter les patients à la pratique de l’activité physique et sportive, il est nécessaire que l’APA soit prise en charge.
Les mutuelles ont aussi un rôle clé à jouer. En effet, de nombreuses mutuelles offrent des mesures incitatives, comme le remboursement de séances, des conseils pour intégrer le sport au quotidien, des séances découvertes, et des programmes de coaching en ligne.
Parmi les solutions pour développer la pratique du sport, une meilleure répartition et diversification des équipements sportifs est essentielle pour encourager une pratique sportive plus inclusive et généralisée.
Enfin, c’est aussi un enjeu de cohésion sociale qui se pose à nous. En promouvant la pratique du sport pour tous publics, à tous les âges de la vie, à l’appui d’infrastructures collectives, sur l’ensemble du territoire, une politique de sport-santé ambitieuse peut être l’une des réponses aux maux que traversent nos sociétés : faire du sport permet de rencontrer de nouvelles personnes, de vivre des émotions et de partager des moments, en dehors des écrans.