Progressiste et humaniste
Je me souviens d’un rendez-vous avec un élu local en charge de la santé. Incontestablement, il ne nous connaissait pas. Il n’a eu de cesse de nous « tester » sur un certain nombre de sujets qui lui tenaient à cœur (lutte contre toutes les formes de discrimination, prévention des maladies sexuellement transmissibles, etc.). Au terme de l’entretien, qui ressemblait plus à un interrogatoire, l’élu s’est écrié, rassénéré : « Ah vous êtes donc un acteur progressiste ! ».
Ben oui ! Certes, la Mutualité Française est une vieille dame de plus de 120 ans mais elle a toujours su s’adapter, innover et elle n’a rien perdu de ses valeurs et convictions. J’en veux pour preuve deux ou trois combats quelle mène actuellement ou qu’elle défend aux côtés d’autres partenaires.
Ainsi, nous avons participé le 21 janvier à la marche citoyenne pour la liberté, l’égalité et la fraternité et contre la loi immigration. Par cette mobilisation, nous exprimions notre attachement aux valeurs humanistes et défendions l’universalité des droits sociaux.
Tout récemment, nous avons signé la pétition pour que le Sénat vote fin février l’inscription de l’avortement dans la Constitution, parce que rien n’est jamais acquis en matière de droits des femmes. À ses journées de rentrée, en octobre dernier, le réseau des femmes en Mutualité, MutElles, avait invité Amandine Clavaud pour son remarquable essai : « Droits des femmes : le grand recul ».
Sur le sujet de la fin de vie, nous nous sommes exprimés à mainte reprise. La Mutualité Française se positionne pour le droit à la liberté de choix. Cela signifie que nous défendons le développement d’une offre suffisante et qualitative de soins palliatifs sur tout le territoire et que nous préconisons également que soit ouvert le droit à l’aide active à mourir.
Nous pourrions multiplier les exemples de prises de position de la Mutualité en faveur du progrès social. In fine, il s’agit de retenir que nous, élu.e.s mutualistes, sommes porteurs.euses de valeurs d’émancipation et de responsabilité. Il importe alors que tout un chacun puisse faire des choix éclairés dans toutes les étapes de sa vie. C’est sans doute là que nous devons porter nos efforts : « Œuvrons à l’éducation populaire citoyenne de chaque femme et de chaque homme, pour notre bien commun. » (Eric Chenut, président de la Fédération nationale de la Mutualité Française)
Fabienne Colas