Illustratrice Lola du collectif La Vilaine : collectif rennais d'illustrateur.e.s et auteur.e.s BD qui publie une revue du même nom et souhaite valoriser la BD rennaise et ses talents.
On est prêt à quoi ? A partir en vacances ? Sûrement ! Les assemblées générales de nos mutuelles respectives s’achèvent et la trêve estivale se profile. On est relativement chanceux quand on sait que 4 Français sur 10 se privent, chaque année, de vacances. Et s’ils ne partent pas, ce n’est pas pour des motifs écologiques mais financiers.
On est prêt !
Est-on prêt dans nos mutuelles à faciliter l’accès aux loisirs et aux vacances de nos adhérents ? Pas si sûr. Il faudrait qu’on puisse leur redonner un peu de pouvoir d’achat. Hélas, le nouveau transfert de charges vers les complémentaires santé de 500 millions d’euros imposé par le gouvernement ne permettra pas de le faire [lien]. Il aura inévitablement un impact sur l’équilibre économique des complémentaires santé et pèsera sur le niveau des cotisations. Cela pose la question de la soutenabilité des cotisations des mutuelles.
A quoi d’autre sommes-nous prêts ? A sauver la planète ? Cela serait bien. D’ores et déjà, la Mutualité Française, au nom de l’ensemble des mutuelles qu’elle fédère, est prête à améliorer la société et plaide pour la défense d’un système de protection sociale durable. Pour assurer la pérennité de notre modèle, le virage préventif s’impose et la prise en charge de la dépendance et de la prévoyance doit être généralisée. La Mutualité Française appelle à mutualiser le risque dépendance par une couverture obligatoire pour l’ensemble de la société [lien]. Elle défend cette même logique pour le risque prévoyance. La mise en place de cette dernière couverture constituerait un levier de lutte contre la pauvreté des personnes dont le handicap ou la maladie chronique survient durant la vie professionnelle [lien]. La Mutualité est prête à proposer des garanties mutualisées et solidaires, et à s’engager dans des vastes programmes de prévention pour faire face au vieillissement de la population et au développement des maladies chroniques.
Et en matière d’écologie : est-on prêt ? Si on prône un système de protection sociale durable, c’est bien parce qu’on est convaincu qu’il faut repenser tous les champs de la protection sociale et prendre en compte tous les déterminants de santé. Le vieillissement et le développement des maladies chroniques accroissent les dépenses liées à la santé, au grand âge et à la perte d’autonomie. La pollution, les conditions de vie et de travail, les comportements individuels, le changement climatique et les épidémies, tous ces éléments liés à la santé environnementale produisent une hausse des besoins sociaux. Les mutuelles prennent leur part en initiant de actions de prévention liée à la santé environnement, en limitant leur empreinte carbone, en rénovant leur parc immobilier, en privilégiant les investissements socialement responsables, etc. A la Mutualité Française Bretagne, nous sommes prêts depuis longtemps pour sensibiliser tout un chacun sur la qualité de l’air intérieur, sur l’alimentation durable, et depuis peu nous développons des actions d’éducation à la nature.
On a intérêt à être prêt ! Nous le devons aux générations futures. Les jeunes éco-anxieux ou éco-conscients, devrait-on dire, interpellent les adultes que nous sommes et demandent aux responsables d’agir résolument sans plus attendre [lien]. Eux sont toutefois prêts, et c’est tant mieux. Ils se mobilisent pour une société plus juste socialement et plus respectueuse de la vie sur notre planète. La Mutualité Française s’est associée en mai dernier à la campagne #Tu Flippes menée par l’association « On est prêt ». Il s’agit d’être prêt également pour répondre à la transition démocratique.
Fabienne Colas
Mutualité Française Bretagne
Pour lire les autres articles de Mut’info Bretagne #14 : cliquez