Les effets de l’activité physique sur la santé des enfants et des adolescents
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- 10 août 2021
L’activité physique est un sujet d’actualité en termes de promotion de la santé et de prévention des maladies. Les bénéfices pour la santé qui lui sont conférés sont maintenant bien documentés et, même si des mécanismes d’action restent à élucider, ses effets sont démontrés quels que soient l’âge et le sexe.
L’activité physique est bénéfique à tous points de vue
De ce fait, l’activité physique s’inscrit aujourd’hui dans la plupart des recommandations de promotion de la santé et intéresse de nombreux secteurs (santé, social, sport, urbanisme, environnement) qui, s’ils collaborent entre eux, peuvent agir de manière significative.
En effet, le concept d’activité physique est très vaste et inclut presque tous les types de mouvements, ce qui permet à chaque secteur de l’envisager sous un angle différent. Aussi, il existe des disparités dans les pratiques, notamment selon le sexe, la catégorie socioprofessionnelle des parents et le lieu d’habitation. L’école représente donc un milieu fondamental pour favoriser l’apprentissage d’une culture de pratique régulière d’activités physiques. Elle se doit de ne pas stigmatiser les élèves, permettant ainsi à tous d’avoir une chance d’évoluer dans sa construction physique, mentale et sociale. En raison de sa nature obligatoire, elle représente un cadre essentiel à privilégier pour transmettre une culture commune de pratique régulière d’activité physique.
Les enfants et les adolescents doivent bouger plus
Si les enquêtes françaises récentes indiquent que les jeunes constituent le groupe d’âge le plus actif physiquement, cette réalité en dissimule une autre moins favorable. Différentes études indiquent que le niveau d’activités physiques total des jeunes a diminué de près de 40 % en quelques décennies, ce qui se traduit par une diminution de leur forme physique. L’une d’entre elles menée dans l’ensemble de l’Europe en 2001-2002 a permis de mesurer l’activité physique chez les jeunes de 11, 13 et 15 ans. Il a ainsi été mis en évidence que seul un tiers (34 %) des jeunes interrogés pratiquait une activité physique suffisante pour se conformer aux recommandations actuelles émise par l’OMS. En France, seulement 11 % pour les filles et 25 % pour les garçons atteignaient les recommandations. Force est de constater que, pour un nombre de plus en plus important d’enfants et d’adolescents, les heures d’éducation physique et sportive et la pratique d’activités physiques de loisirs ne suffisent plus à compenser la diminution de l’activité physique de la vie quotidienne. Cette diminution de la pratique pendant l’enfance contribue à l’augmentation de l’obésité chez les enfants et les adolescents. Il ne fait aucun doute qu’elle aura, indépendamment de ses effets sur le poids, des répercussions sur l’état de santé des futurs adultes.
Quels sont les bénéfices physiques de l'activité physique régulière chez l'enfant et l'adolescent ?
La pratique régulière d’une activité physique favorise le maintien ou l’amélioration de la santé physique à plusieurs niveaux. C’est encore plus vrai chez les enfants et les adolescents.
De nombreux effets bénéfiques
Chez l’enfant et l’adolescent, l’activité physique a de nombreux effets bénéfiques sur la santé physique :
- amélioration du tonus musculaire ;
- optimisation de la composition corporelle (poids), du métabolisme osseux (croissance), et du profil lipidique ;
- diminution des troubles liés à la sédentarité (surpoids, obésité amélioration de la condition physique (force, aptitudes respiratoires et cardiovasculaires).
Une relation dose-effet
Nous avons vu que la pratique régulière d’une activité physique dans l’enfance augmentait les probabilités de pratiquer une activité physique à l’âge adulte et que l’intérêt de faire régulièrement de l’activité physique pendant l’enfance et l’adolescence dépasse les effets immédiats sur la santé. Il faut cependant noter que certains bénéfices de l’activité physique pratiquée pendant l’enfance ne perdurent à l’âge adulte que si la pratique est maintenue. Il convient donc de favoriser la pratique d’une activité physique régulière dès l’enfance, mais aussi son maintien tout au long de la vie.
Il semble exister une relation dose-effet, en ce sens qu’une dose plus importante d’activité physique est associée à une amélioration des indicateurs de l’endurance cardiorespiratoire et du métabolisme. Prises conjointement, les données d’observation et les données expérimentales viennent étayer l’hypothèse selon laquelle le fait d’avoir une activité physique importante et intense dès l’enfance et de la poursuivre à l’âge adulte permet de maintenir un profil de bonne santé.
Certaines relations démontrées existent entre la santé de l’enfant et la santé de l’adulte. Nous pouvons par exemple citer :
- une amélioration des facteurs cardiovasculaires et de la composition corporelle (réduction du risque de développer une maladie cardiovasculaire à l’âge adulte) ;
- la prévention du cancer du sein ;
- une augmentation et préservation du capital osseux (réduction du risque de développer une ostéoporose à l’âge adulte).
- un taux de morbidité et de mortalité associé aux maladies cardiovasculaires et au diabète sucré de type 2 moins élevé tout au long de la vie.
Un poids santé
La pratique régulière d’activité physique peut jouer un rôle d’atténuation du gain de poids au cours du temps, sans toutefois permettre de prévenir complètement le phénomène, ni promouvoir une perte de poids au niveau des populations. Des données récentes indiquent qu’après prise en compte de l’activité physique et des habitudes alimentaires, les temps passés assis à regarder la télévision, à naviguer sur Internet ou à jouer sur une console de salon sont chacun liés positivement au risque d’obésité.
- L’endurance cardiorespiratoire :
L’activité physique est indéniablement liée à une bonne endurance cardiorespiratoire chez les enfants et les adolescents et peut être améliorée par l’entraînement physique. Elle favorise la baisse de tension artérielle et du mauvais cholestérol, protège les vaisseaux sanguins, améliore les performances cardiaques et réduit le risque d’accident cardiaque.
- Les fonctions musculaires
Le lien entre activité physique et force musculaire est bien établi. La pratique d’exercices de renforcement musculaire deux à trois fois par semaine permet d’améliorer sensiblement la force musculaire. Pour cette classe d’âge, le renforcement musculaire peut être non structuré et faire partie du jeu, par exemple le fait de jouer sur des aires de jeux, de grimper aux arbres, ou les activités consistant à pousser ou tirer.
- Des os en bonne santé
La pratique régulière d’activités physiques contribue à l’acquisition et au maintien du capital osseux en augmentant leur densité et en favorise leur consolidation. En effet, les activités physiques exerçant une pression sur les os augmentent la minéralisation et la densité osseuse. Pratiquer des activités avec mise en charge ciblées, qui ont également un effet sur la force musculaire au moins trois jours par semaine, est efficace. Pour les enfants et les adolescents, les activités exerçant une pression sur les os sont par exemple celles du sport, de la course ou les mouvements de rotation ou du saut.
La pratique régulière d’activités physiques contribue donc au développement des muscles, et par le fait même, contribuera également à prévenir le risque de chutes à un âge plus avancé.
Défense immunitaire
Différents travaux montrent que les défenses immunitaires sont augmentées pour des entraînements physiques modérés en volume et en intensité et diminuées pour des niveaux élevés. On observe ainsi une réduction des infections respiratoires chez les sujets ayant une activité physique régulière et modérée, mais une augmentation de celles-ci pour des activités intenses de types compétitifs.
La prévention de certaines maladies chroniques
La pratique régulière d’une activité physique, même d’intensité modérée, est un facteur majeur de prévention des principales pathologies chroniques (cancer, maladies cardiovasculaires, diabète…).
Plusieurs études concluent qu’indépendamment de l’âge et du sexe, l’activité physique est fortement et inversement associée avec le risque de mortalité cardiovasculaire et avec le risque d’événements coronariens majeurs. Quelques études récentes suggèrent que l’activité n’a pas besoin d’être intense pour avoir des effets cardiovasculaires bénéfiques et que la quantité d’énergie dépensée et la régularité sont probablement plus importantes que l’intensité.
Les données les plus probantes concernent l’effet bénéfique de l’activité physique vis-à-vis du cancer du côlon, chez l’homme et la femme, et du cancer du sein chez la femme.
Concernant le diabète de type 2, il a été démontré qu’une intervention portant sur le mode de vie, incluant une activité physique régulière et au moins modérée et des conseils d’équilibre alimentaire, permet de prévenir ou de retarder l’apparition la maladie.
Quels sont les bénéfices de l'activité physique régulière sur la santé mentale des enfants et des adolescents ?
La pratique régulière d’activités physiques participe au mieux-être général de l’enfant et de l’adolescent. Ses effets positifs sur le bien-être psychologique des jeunes sont multiples.
De nombreux effets bénéfiques
Chez l’enfant et l’adolescent, l’activité physique a de nombreux effets bénéfiques sur la santé mentale et sociale :
- diminution des troubles liés à l’oisiveté (ennui, désinvestissement scolaire et social) ;
- canalisation de l’agressivité ;
- maîtrise de l’attention (lutte contre l’hyperactivité) ;
- développement des habiletés cognitives (comprendre les situations complexes) ;
- développement des habiletés stratégiques (se fixer un but et se donner les moyens d’y parvenir) ;
- développement des habiletés sociales ;
- diminution de l’anxiété ;
- augmentation de l’estime de soi et de la confiance ;
- favorise de meilleurs résultats scolaires ;
- développer les capacités d’adaptation à des contextes différents ;
- permet de lutter efficacement contre l’ennui ;
- permet de lutter contre le désinvestissement scolaire et social.
Ce tableau exprime bien la transversalité des compétences pouvant être acquises par une pratique régulière d’activités physiques et qui peuvent être transférables aux autres domaines d’enseignement ainsi que dans la vie en général.
La pratique régulière d’activité physique est associée à un plus grand bien-être psychologique, à une meilleure tolérance aux contraintes de la vie et a un effet bénéfique sur le vécu et la réaction aux contraintes psychosociales.
Chez l’enfant et l’adolescent, la pratique régulière d’activité physique permet de renforcer l’attention, de développer les capacités d’adaptation à des contextes différents et a des effets positifs sur l’image de soi et le bien-être. Elle permet de lutter efficacement contre l’ennui ainsi que le désinvestissement scolaire et social. [41] Il est justement prouvé que l’activité physique des jeunes à un impact positif sur les performances scolaires.
Les jeunes qui pratiquent une activité physique adoptent plus volontiers des comportements sains (comme éviter le tabac, l’alcool et la consommation de drogues). Il existerait probablement une relation dite « circulaire » entre la pratique d’activité physique et la bonne santé, l’un améliorant l’autre de façon itérative.
La pratique régulière d’activité physique favorise le développement des compétences psychosociales comme l’estime de soi et améliore l’état de santé perçue du jeune. Elle lève les inhibitions comportementales, au profit d’une meilleure affirmation de soi et diminue l’anxiété physique sociale (plus on est angoissé, moins on perçoit son apparence physique comme socialement acceptable).
Une pratique régulière d’activités physiques est un remède au mal-être souvent vécu chez les jeunes. La relation entre santé mentale et activité physique est linéaire. Plus le temps consacré à l’activité physique est élevé, moins les jeunes ont tendance à avoir des idées suicidaires ou des passages à l’acte. La participation à des activités physiques est un facteur protecteur à plusieurs égards : elle permet de limiter ou de canaliser l’agressivité, aide à mieux surmonter anxiété et dépression et contribue à au développement social en fournissant des occasions de s’exprimer, en améliorant la confiance ainsi que l’interaction et l’intégration sociales. [41] Une revue de littérature basée sur 850 articles scientifiques a en effet démontré des effets bénéfiques de l’activité physique des jeunes au niveau de la santé mentale (anxiété, dépression, estime de soi).
Miser sur le développement des compétences psychosociales
La pratique régulière d’activités physiques favorise le développement des compétences psychosociales chez l’enfant et chez l’adolescent. Une compétence psychosociale est la capacité d’une personne à répondre et à faire face avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. C’est l’aptitude d’une personne à maintenir un état de bien-être mental, en adaptant un comportement approprié et positif, à l’occasion des relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son environnement.
Il existe 10 compétences psychosociales formulées par paires par l’Organisation mondiale de la Santé :
- Avoir conscience de soi – Avoir de l’empathie pour les autres.
- Savoir gérer son stress – Savoir gérer ses émotions.
- Savoir résoudre les problèmes – Savoir prendre des décisions.
- Avoir une pensée créative – Avoir une pensée critique.
- Savoir communiquer efficacement – Être habile dans ses relations interpersonnelles.
Des problèmes personnels importants, laissés sans solution, peuvent à la longue maintenir un stress mental et entraîner une fatigue physique. Apprendre à résoudre les problèmes nous aide à faire face à ceux que nous rencontrerons inévitablement tout au long de notre vie.
Apprendre à prendre des décisions nous aide à les prendre de façon constructive. Cela peut avoir des conséquences favorables sur la santé, si les décisions sont prises de façon active, en évaluant les différentes options et les effets de chacune d’entre elles.
La pensée créative contribue à la fois à la prise de décision et à la résolution de problèmes en nous permettant d’explorer les alternatives possibles et les diverses conséquences de nos actions et de notre refus d’action. Cela nous aide à regarder au-delà de notre propre expérience. La pensée créative peut nous aider à répondre de façon adaptative et avec souplesse aux situations de la vie quotidienne.
La pensée (ou l’esprit) critique est la capacité à analyser les informations et les expériences de façon objective. Elle peut contribuer à la santé en nous aidant à reconnaître et à évaluer les facteurs qui influencent nos attitudes et nos comportements, comme les médias et les pressions de nos pairs.
La communication efficace signifie que nous soyons capables de nous exprimer à la fois verbalement et non verbalement, de façon appropriée à notre culture et aux situations. Cela peut signifier être capable d’exprimer nos désirs à propos d’une action dans laquelle on nous demande de nous impliquer. Cela peut également signifier être capable de demander des conseils quand cela s’avère nécessaire.
Les aptitudes relationnelles nous aident à établir des rapports de façon positive avec les gens que nous côtoyons. Cela signifie être capable de lier et conserver des relations amicales, ce qui peut être d’une grande importance pour notre bien-être mental et social. Cela signifie également garder de bonnes relations avec les membres de notre famille, source importante de soutien social. Il s’agit aussi de savoir interrompre des relations d’une manière constructive.
Avoir conscience de soi-même, c’est connaître son propre caractère, ses forces et ses faiblesses, ses désirs et ses aversions. Cela nous aide à reconnaître les situations dans lesquelles nous sommes stressés ou sous pression. C’est indispensable aussi pour établir une communication efficace, des relations interpersonnelles constructives et pour développer notre sens du partage d’opinions avec les autres.
Avoir de l’empathie pour les autres : il s’agit d’imaginer ce que la vie peut être pour une autre personne même dans une situation qui ne nous est pas familière. Cela peut nous aider à accepter les autres qui sont différents de nous et à améliorer nos relations sociales, par exemple dans le cas de diversité ethnique. Savoir partager différents points de vue nous aide à encourager un comportement humanitaire envers les gens qui ont besoin d’assistance ou de tolérance : les personnes en surpoids ou obèses par exemple ou les gens ayant une maladie mentale ou physique et qui peuvent être stigmatisées.
Faire face à son stress suppose d’en reconnaître les sources et les effets et de savoir en contrôler le niveau. Nous pouvons alors agir de façon à réduire les sources de stress, par exemple, en modifiant notre environnement physique ou notre style de vie. Nous pouvons également apprendre à nous relaxer pour que les tensions créées par un stress inévitable ne donnent pas naissance à des problèmes de santé.
Pour faire face aux émotions, il faut savoir reconnaître les siennes et celles des autres. Il faut être conscient de leur influence sur les comportements et savoir quelles réactions adopter. Les émotions intenses comme la colère ou la tristesse peuvent avoir des effets négatifs sur notre santé si nous ne réagissons pas de façon appropriée.
Les compétences psychosociales de l’OMS citées ci-dessus sont utilisées dans les programmes de promotion de la santé à destination des enfants. Leur utilisation est en revanche moins adaptée dès lors qu’il s’agit de travailler dans une optique de prévention ou de réduction des risques avec des adultes ou de grands adolescents. Il serait alors plutôt question de favoriser le changement, ou l’adaptation aux risques encourus, d’attitudes et de comportements déjà installés. Les compétences psychosociales auxquelles il faut alors faire appel sont plus spécifiques.
Nous pouvons citer :
- le sentiment d’auto-efficacité ou le sentiment d’efficacité personnelle,
- la motivation,
- les stratégies d’adaptation (coping),
- l’empowerment (technique de management originale et efficace pour garantir le développement rapide d’une société),
- l’estime de soi.
Comment évaluer le niveau d'activité physique de l'enfant et de l'adolescent ?
La pratique régulière d’activités physiques participe au mieux-être général de l’enfant et de l’adolescent. Ses effets positifs sur le bien-être psychologique des jeunes sont multiples.
Il existe de nombreuses méthodes de mesure de niveau de l’activité physique.
Les méthodes de mesure de niveau d’activité physique
Les mesures de l’activité physique peuvent être classées en quatre grands types : calorimétrie indirecte, carnets et questionnaires d’activité physique, compteurs de mouvements (ex. podomètres et accéléromètres), marqueurs physiologiques (ex. fréquence cardiaque). Les paramètres recueillis diffèrent en fonction de la méthode utilisée et donc l’emploi de l’une ou l’autre de ces méthodes ne permet en général l’approche que d’un aspect en rapport avec l’activité physique habituelle.
Ceci explique les difficultés pour évaluer la validité des méthodes de mesure de l’activité physique. Une difficulté est l’absence de méthode-étalon. La mesure de la dépense énergétique par calorimétrie indirecte, notamment la technique de l’eau doublement marquée souvent prise comme référence, ne permet qu’une quantification en termes énergétiques et non en termes d’activité physique habituelle. La validité des méthodes de mesure de l’activité physique est donc souvent évaluée de façon indirecte en comparant différentes méthodes entre elles. De plus, la reproductibilité varie en fonction des performances de l’instrument utilisé, mais également du fait des variations spontanées de l’activité physique au cours du temps.
Principales méthodes de mesure de l’activité physique habituelle et paramètres mesurés :
Calorimétrie indirecte (eau doublement marquée) : V0², dépense énergétique totale, Dépense liée à l’activité=dépense totale-dépense de repos, Niveau d’activité physique=dépense totale/dépense de repos
Carnets questionnaires : Activité physique (type, intensité, durée, fréquence), Dépense énergétique liée à l’activité (calculée)
Podomètre : Nombre de pas, distance parcourue, Activité et intensité sous forme d’accélération exprimée en « coups/min » en fonction du temps, Dépense énergétique liée à l’activité (calculée)
Fréquence cardiaque : Activité et intensité sous forme de battements/min en fonction du temps, V0² ou dépense énergétique liée à l’activité (calculée)
Les capacités aérobies sont appréciées en pratique à partir de la mesure du VO2max du sujet. Le VO2max, témoin des capacités cardiorespiratoires, est le test de référence en physiologie de l’exercice pour juger de l’aptitude aux sports d’endurance.
La pratique régulière d'activités physiques peut-elle être néfaste à la santé de l'enfant et de l'adolescent ?
Il est amplement admis et scientifiquement prouvé que la pratique régulière d’activités physiques n’est pas néfaste sur la santé de l’enfant ou l’adolescent. C’est en revanche la pratique sportive excessive qui peut donner lieu à des dérives néfastes pour la santé de l’individu.
Une pratique excessive d’activités sportives peut devenir nuisible dans certains cas
Nous avons vu que la relation entre santé mentale et activité physique reste linéaire : la participation à des activités physiques est un facteur protecteur tant au niveau social, mental que physique. En revanche, une activité sportive menée trop intensément peut aussi comporter des risques physiques (accidents, surentraînement) et psychologiques (implication excessive, risque d’érosion de l’estime de soi, pression de réussite).
Il faut donc rester vigilant.
Les conduites à risque
Si les comportements violents ou la consommation de substances (alcool, drogues) sont plus faibles chez les « sportifs modérés » (moins de 8 heures/semaine) ou « non-compétiteurs » que chez les « non-sportifs », ils sont plus élevés chez les jeunes qui ont une activité supérieure à 8 heures/semaine ou une pratique compétitive. La relation décrite comme étant linéaire devient à ce moment plutôt en forme de « U ».
La pratique sportive favorise la socialisation, on peut faire l’hypothèse que les sportifs « intenses » pratiquent dans des groupes très soudés, et sont donc aussi soumis à la pression du groupe. Cette pression du groupe de pairs est particulièrement importante pour toutes les conduites à risque. Une pratique excessive peut donc devenir nuisible et demande au parent d’être vigilant.
Le surentraînement
Dans le sport de très haut niveau, le surentraînement des athlètes peut provoquer un « syndrome du surmenage », qui s’accompagne d’une baisse de la performance, de blessures physiques et parfois d’une dépression. Chez les enfants très sportifs, le surmenage existe aussi. Il n’est pas nécessairement lié un nombre excessif d’heures de pratique. Il peut être le résultat d’un effort de fréquence ou d’intensité excédant les capacités d’adaptation physiques et psychiques de l’organisme, car l’enfant n’a pas toujours conscience de ses limites. Sur le plan de la santé mentale, le surentraînement se manifeste notamment par des performances cognitives altérées, des troubles de l’humeur, des troubles comportementaux, une anxiété, une perte de confiance en soi et une fatigue anormale. Le meilleur remède est alors le repos.
La croissance
L’existence possible d’un seuil au-delà duquel l’entraînement intensif mal géré pourrait altérer la croissance en la ralentissant ou la retardant fait l’objet de débats scientifiques. Aucun lien de cause à effet n’a cependant été établi. Il est en revanche validé qu’en matière de développement osseux, par les tensions musculaires exercées sur l’os, l’exercice raisonnablement envisagé permet d’augmenter essentiellement l’épaisseur, la densité et la résistance de l’os, mais n’exerce aucun effet sur sa croissance en longueur.
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