Inspiration jeunes : Ar Vuhez, l’association environnementale étudiante qui verdit les facultés rennaises !

Souvent, c’est un peu par hasard qu’on arrive à Ar Vuhez. On fouille dans le catalogue de la fac, et on tombe sur cette asso : « Les étudiants et l’environnement : potager collectif, atelier vélo, AMAP ». On se dit que ça a l’air chouette, alors, lors des journées « campus à la fac », où toutes les associations tiennent un stand, on va voir le stand d’Ar Vuhez. Parfois, c’est plus simple que ça. Un.e ami.e, une sœur est déjà dans l’asso, on y va par curiosité , ça nous plaît et on revient. Ou encore notre vélo est crevé, on part le réparer à la Roue Libre, et vient alors l’envie de rejoindre à son tour ces bénévoles tout sourire.

On rentre à Ar Vuhez par un pôle ― l’AMAP, le potager ou l’atelier vélo ― mais petit à petit, on saisit que tous les pôles sont interconnectés. Car oui, celui qui aime mettre les mains dans la terre distribue aussi les paniers de légumes. Celle qui aime resserrer les freins se plaît aussi, une visseuse à la main, à remettre en place les panneaux du potager. Celui qui va chercher ses paniers de légumes repart à vélo à travers la ville ― les deux vont souvent de pair.

Et puis, le temps passe et on comprend qu’Ar Vuhez est connecté au-delà. En effet, il n’est pas question d’être présent seulement sur une fac. Non, Ar Vuhez est à la fois à Villejean et Beaulieu, à la fois au milieu du campus de lettres, sciences humaines et sociales et arts et sur celui des sciences. Les deux campus parviennent à se connecter : c’est lors de l’AG, lors des temps informels. À Beaulieu l’approche est plus méthodique, à Villejean l’approche est plus engagée. Deux manières d’aborder l’écologie pratique qui se complètent.

Ar Vuhez est une association qui fonctionne en étant portée par un noyau dur de bénévoles, qui plusieurs fois par semaine, tiennent des permanences. Distribution de paniers à l’AMAP, jardinage au potager, ouverture de l’atelier vélo. Tout cela demande un investissement, et d’ailleurs, lorsqu’on regarde d’un peu plus près, il y a plusieurs têtes que l’on voit un peu partout. Les bénévoles sont étudiant.e.s, et à la pause, quand les cours sont finis, on ne rentre pas directement chez soi, on s’investit à l’asso. Pour certain.e.s, c’est même ce qui les motive le plus à la fac : cet investissement associatif, cette impression de faire un peu de bien autour de soi, à son échelle. Ar Vuhez ne sensibilise pas à l’écologie en organisant des conférences, non, le choix de cette asso est d’agir dans le pratique. À Ar Vuhez, on laisse pour un temps les cours théoriques pour apprendre à bricoler, à réparer, à planter, à semer, à manger des aliments de saison. Des gens passent, curieux. Ils viennent donner un coup de main, changent leur chambre à air. Ils reviendront, peut-être. Nombreux sont ceux qui ignorent que la fac a un potager collectif, un atelier vélo et une AMAP. Ce n’est pas faute d’avoir de grandes pancartes qui l’indiquent. Mais au fond, cette discrétion n’est pas si grave. Ar Vuhez fonctionne à son échelle, avec le nombre de bénévoles et d’adhérent.e.s qui est le sien, en parvenant chaque année à se renouveler, au rythme des départs et des arrivées des étudiant.e.s. Et ce, pour encore bien des années.