Le soleil appelle le son… c’est ainsi que la fête de la musique a lieu le jour même de l’été, période au cours de laquelle de nombreuses manifestations musicales vont se succéder.
La musique constitue un langage universel compris par tous. C’est aussi l’opportunité de nous pencher un peu plus sur le rôle que tient la musique dans nos quotidiens.
Grâce au nomadisme des appareils de diffusion, elle peut désormais nous suivre dans tous nos déplacements, nos pratiques sportives et loisirs mais aussi pour faire passer plus vite nos attentes, « habiter » l’espace de nos vies, les colorer de différentes manières : de l’énergie à la relaxation suivant les besoins et les rythmes.
Les neurosciences ont démontré que si la musique n’est pas nécessaire à notre survie et n’a pas d’effet direct sur notre système nerveux central, comme des substances psychoactives par exemple, elle agit cependant sur nos émotions et sur le système de la récompense, permettant, par les effets physiques du plaisir qu’elle produit (frissons, battements de cœur…) de libérer dans le cerveau de la dopamine, l’hormone de la satisfaction.
D’ailleurs, elle était enseignée en Grèce antique au même titre que les mathématiques et lui prêtaient des vertus et un grand rôle dans l’éducation des enfants. Dans la médecine chinoise, les experts parlent des sons avant tout et en analysent les résonnances avec les cinq éléments (bois, feu, terre, métal, eau), avec les cinq organes du corps humain (foie, cœur, rate, poumon, rein).
En France, les études concernant l’action de la musique sur le corps sont récentes. Elles essaient de mettre en évidence que l’écoute de certaines musiques a des répercussions physiologiques et psychologiques sur l’organisme, notamment au niveau cardio-vasculaire, respiratoire, musculaire et végétatif.
Mais le lien émotion et musique est surtout le plus…parlant ! On sait que tout son est décrypté et analysé pour notre survie depuis la nuit des temps, comme étant neutre, dangereux ou agréable par notre système émotionnel. Or la musique permet de se connecter à un univers émotionnel encore plus riche. Ainsi, comme le dit David Newberry, « la musique devrait être les mots de l’âme ».
En effet, à l’écoute de certains morceaux, ne vous êtes-vous pas vu revivre tout un moment de votre existence lié à cette musique ? C’est ainsi que lors d’ateliers proposés à des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, l’écoute de certaines mélodies va permettre l’accès à une émotion du passé et sera un levier pour la mémoire…
Alliée du quotidien pour se reconnecter à une humeur, une énergie, ou une ressource, langage universel et lien avec autrui au-delà des mots mais aussi lien avec son passé et ses rêves, la musique peut être re-découverte à tout moment de notre vie, en partage, en solo, en écoute ou en création. Aussi… accordez-vous une bulle d’écoute pour des morceaux composés de notes et de vies et laissez venir les sensations physiques, les émotions liées à ces rythmes reconnus, retrouvés ou découverts en pleine conscience…
Prévention de l’oreille et de son écoute
Mais l’oreille n’a pas hiberné pour autant tout au long de l’année car notre sens de l’audition est en veille de jour comme de nuit et donc en vigilance permanente. Or ce sens est de plus en plus sollicité par nos modes de vie : bruit de la ville et du trafic automobile, couloirs aériens, voisinage ; également certains lieux de travail : usines, plateformes téléphoniques pour ne citer qu’eux.
Et puis cette stimulation se trouve largement favorisée à travers nos loisirs : concerts, discothèque, musiques nomades grâce aux Smartphones, lecteurs MP3… mais aussi le volume sonore dans les cinémas, magasins, bars…
Ces sollicitations importantes ne sont pas sans danger pour les cellules de l’oreille que la médecine actuelle ne sait pas remplacer quand elles sont abîmées. Elles peuvent l’être autant par une exposition forte et soudaine (klaxon, concert), que par une exposition prolongée. En effet, au-delà de 85 dB – c’est le camion qui roule – l’oreille est en danger. A titre d’exemple, un impact soudain à 120 dB (pétard) peut créer autant de dégâts sur le système auditif que 5 mn d’écoute de MP3 à 100 dB.
D’ailleurs, une oreille abîmée ne se manifeste pas que par une baisse auditive. Vient parfois un bourdonnement ou un sifflement, permanent ou temporaire, appelé acouphène ou bien encore une sensibilité excessive à certains sons du quotidien, dite hyperacousie. Or avoir la sensation d’entendre comme superman peut amener une vraie souffrance ! De plus une perte auditive même légère impacte non seulement notre capacité à communiquer mais aussi notre état général, entrainant fatigue, stress, hypertension…
Pourtant des règles simples peuvent nous protéger :
- S’éloigner des enceintes et tout particulièrement en ce jour de la fête de la musique, les enfants doivent être à plus d’un mètre des baffles ! En effet, le corps agit comme une caisse de résonnance et la masse corporelle d’un enfant n’est pas assez élevée pour absorber une pression acoustique intense.
- Opter pour un casque couvrant qui isole des bruits extérieurs et incite à baisser le volume
- Mettre des protections auditives adaptées à son activité
- Et surtout, s’accorder un temps de repos important après une exposition trop forte
Et comme la protection ne dit pas perte de sensation, nous vous proposons un exercice pour redécouvrir ce merveilleux sens de l’audition :
- posez-vous dans un lieu confortable, fermez les yeux, prenez le temps d’une respiration consciente….
- puis couvrez et découvrez vos oreilles avec vos mains en douceur et écoutez… les différences de sons, proches ou plus éloignés…, oreilles protégées, oreilles découvertes…
- laissez ensuite vos mains en coque et accueillez le calme… les sons atténués mais toujours présents dans leur richesse, les harmonies de la Vie…